Le projet.

Faire le tour de l'Australie en 4x4.

30.000 km de Sydney à Sydney, en passant par Canberra, Hoobart, Adelaide, Perth, L'uluru, Alice Spring... Du divers et varié, des paysages paradisiaques de la côte est - coucher et lever de soleil orangé à volonté sur le sable des plages - aux pistes asséchées de l'ouest et à ses visions désertiques, en passant par les forêts tropicales de la pointe nord, il y a de quoi voir !
Le tout parsemé de nombreux parcs nationaux.

Du tourisme aventureux donc, alliant villes, musées, parcs, l'océan, la faune et la flore, le désert, les pistes escarpées et les Highways Australiennes...

L'un des objectifs qui a donné naissance au projet est d'apprendre et de parfaire notre maîtrise de l'Anglais. Tant qu'à y être... Alors fuyons les français et partons à la rencontre des locaux !

C'est grâce au Working Holiday Visa ( Aussi appelé Visa Vacance Travail, ou encore Permis Vacance Travail.) que nous pouvons faire ce voyage. Il nous autorise durant un an à voyager sans contrainte, tout en se finançant ponctuellement sur place, puisqu'il nous permet de travailler dans n'importe quelle branche (sauf restriction spécifique - vente d'alcool, métiers dangereux, permis particulier...  ) pour un maximum de 6 mois par employeur. Un peu plus de détail sur la page dédiée.

Moyen de transport.

Concernant le mode de locomotion nous sommes partis sur un 4x4 pour de multiple raisons.
De manière générale qui peut le plus peut le moins - Mais là en l’occurrence nous visons des pistes,des parcs et des routes qui nécessitent un véhicule avec de bonnes capacités de franchissement.
Pour rouler sur les plages et affronter les dénivelés du hors piste il s'avère quasi indispensable de rouler en quatre roues motrices. Certain parcs nationaux interdisent même l’accès aux voitures classiques à deux roues motrices !
Mais il existe tout type de 4x4... 4x2 embrayable, 4x4 permanent à deux ou trois différentiels, avec ou sans blocage de pont...
 Pour nous aider à choisir le bon nous nous sommes inscrit sur forum4x4, repaire de passionnés et de baroudeurs pour qui les 4x4 ne sont pas de simple franchisseurs de trottoir Parisiens.
Véritable mines d'or de conseils et d'idées d'aménagement.
Les 4x4 en Australie sont l'équivalent des familiales françaises ici, donc très répandues et faciles à trouver
Pour le détail nous visons un véhicule :

- Japonais (pour une question de fiabilité et de délai pour le réseaux SAV, problème de fournitures et de prix des pièces Américaine et Européenne)

- Grand (Pour pouvoir l'aménager et y vivre !) donc un modèle rallongé, bien que cela modifie le centre de gravité du 4x4 en le rendant plus sensible au dévers (risque de renversement), diminue l'angle ventral (risque de rester coincer sur un pic de dune) mais améliore l'entraxe des roues, (véhicule plus large donc plus stable, avec une bonne répartition de la motricité)

- De préférence permanent. C'est à dire qu'il puisse rester en 4x4 sur de longues portions et non pas seulement à la demande pour quelques mètres en ligne droite. La majorités des 4x4 ne peuvent pas tourner sur routes une fois les 4 roues embrayées, puisqu'il ne dispose pas du troisième différentiel. (qui libère un pont ou  une roue de la contrainte de son/sa jumeaux/jumelle. Les roues opposées ne parcourant pas la même distance dans un virage.)

- Fiable et confortable. Bien que nous comptions souscrire une assistance, au moins il y aura de pannes au mieux ce sera ! Et pour parcourir de telles distances mieux vaut un véhicule doté d'un certain confort (Clim/position/insonorisation...)

- Avec blocage de différentiel. La ça devient technique mais il est possible de synchroniser la vitesse de rotation des roues de manière à franchir un obstacle précis. (D'un même train de roues droite/gauche, ou des roues avant et arrière.)
Il peut s'agir de toute sorte de situation, qui implique de perdre l'adhérence d'au moins une des roues.
Le sable par exemple, mais aussi la boue ou encore une roue en l'air. (croisement de pont)
Si l'un des roues patine et devient "folle" le véhicule va s’arrêter car 100% de la puissance du moteur va lui être transmise à elle seule, et ainsi fuir les autres. Puissance qui ne sert alors qu'a la faire patiner de plus belle.
En contre partie l'utilisation permanente détruirait le véhicule. (car sur une route avec de bonnes conditions d'adhérence, lorsque l'on tourne dans un virage les 4 roues d'une voiture ne parcourent pas la même distance. (donc vitesse différente)
Petit schéma pour comprendre cela.  (il s'agit des roues d'un véhicule la)

Ce qui filtre principalement sur trois modèle des années 90 à savoir :

- Toyota Landcruiser 80 -

 L'indestructible et incroyablement réputé baroudeur des Paris Dakar.

Très bon 4x4 permanent hautement recommandé surtout dans sa version diesel HDJ80, mais ayant tendance à surcoter en vue de sa réputation.
La qualité n'a pas de prix.. (pour le reste il y a mastercard à ce qui parait)

- Mitsubishi Pajero 2 -

Fleuron de la marque au trois losanges, véhicule en avance sur son temps pour les même années de construction. Mieux équipé et technologiquement capable d'alterner la propulsion 

et le 4x4 permanent. 

Notre favori, moins cher que le Landcruiser de chez Toyota dont la réputation d’Extrême qualité se paye souvent trop cher en prix ou en kilomètres.
Mais qui hélas ne dispose pas d'un pont rigide à l'avant... 

- Nissan Patrol -

 Sobre, efficace et musclé.

En retard sur ses concurrent sur le plan de l'équipement et du confort, mais nettement moins cher. Initialement notre dernier choix, mais sur les précieux conseil de Vrai baroudeur, il attire de nouveaux grandement notre attention.

Tout dépendra de ce que nous trouverons sur place. Pour nous faire une idée du marché nous utilisons trois sites d'annonces Australiennes :

Gumtree Aus.

Car Point.

Car 4 Backpackers.

Pour l'aménagement du 4x4 je dédierai une page spéciale lorsque nous aurons fais le nôtre ! 

Mais nous aimerions bien avoir une tente de toit, de manière à gagner de la place dans le véhicule, et sans doute avoir moins chaud que dedans. L'un des intérêts de garder de la place (et donc des sièges passagers) c'est potentiellement de proposer des 'lifts'. Du co-voiturage, rentable, sympa et enrichissant tant sur le plan culturel que sur la langue ! Les lifts peuvent durer plusieurs jours, c'est donc aussi du "co-camping".

Parmi les indispensable il nous faut un pare-buffle, qui retrouve la bas sa véritable fonction de pare Kangourou. 

Il faut installer une seconde batterie, pour ne pas décharger la principale et qui présente aussi la particularité de supporter d’être totalement déchargée et de ne pas dégager de gaz dangereux pour la santé (Peut se situer à l'intérieur de l'habitacle !)  Les batteries d'origine s’abîment à vitesse grand V en cas d'utilisation excessive.

Il nous faudra aussi maintenir les aliments (et la bière) au frais ! Donc un frigo de camping, silencieux, avec sécurité de décharge de batterie. Aliments qu'il faudra faire cuire donc une gazinière, de quoi faire la vaisselle donc une alimentation en eau... Un stock de carburant et d'eau conséquent .

Mais aussi de quoi se doucher. Mieux que l'exploitation des campings et des douches solaires, Forum4x4 nous a donné l'idée d'utiliser un pulvérisateur agricole manuel, dont nous replacerons l'embout par une douchette de camping.

Pour faire chauffer l'eau, il existe de nombreuses solutions pour les baroudeurs expérimentés, mais souvent terriblement coûteuses.
La douche solaire est une première alternative, mais nous comptons plutôt installer dans le compartiment moteur des réserves d'eau qui chaufferont avec moteur allumé et que nous couperons avec de l'eau fraîche dans le pulvérisateur. Oui on pousse le vice à vouloir des douches chaudes.

Pour l'achat du véhicule, on se fixe un budget de 4.500 à 6.500 $, selon l'équipement. Un pare buffle coûte au détail dans les 1.500$, de même pour une tente de toit, ou un treuil.

Le matériel de camping lui reste plutôt abordable.

Galerie photos en vrac :

 

M'enfin là c'est pas pour grimper les trottoirs parisiens qu'on veut un 4x4 hein !